Certaines d’entre elles ont été érigées pour les Chemins de croix, notamment pour les processions qui marquaient les fêtes religieuses des Rogations et de l’Assomption. C’est le cas des croix de La Fontaine, des Rameaux, de Parève et la Place Lachal. Elles ont été commandées par des familles aisées ou par la paroisse. Toutes les quatre sont antérieures à la Révolution et elles ont subi pendant la période révolutionnaire d’importantes dégradations et même destructions. Quelques unes ont été remplacées par des croix métalliques ou en bois.

D’autres croix, quant à elles, témoignent de l’accomplissement d’un vœu formulé par des familles de Chambost, après la réalisation de la route départementale 116. En effet, il faut savoir qu’avant 1850,, le secteur de Chambost n’était desservi que par des chemins creux, très difficilement carrossables, avec des pentes à fort pourcentage, qui escaladaient la montagne jusqu’à son sommet. Aussi pendant des générations, les villageois demandaient-ils la construction d’une route, mais en vain. Pourtant, le contexte économique allait favoriser la réalisation de cet ouvrage. En effet, dans la seconde moitié du Second Empire, sévit une crise économique grave qui affecta le monde rural dans toute sa diversité. Pour occuper les chômeurs, le Département créa ce qu’on appela « Les Ateliers de Charité » qui employaient des personnes sans travail, moyennant une faible rémunération en échange de travaux d’intérêt public ou général. Ainsi naquit la route de Chambost. Les familles qui avaient promis d ‘ériger une croix tinrent leur promesse. A l’intersection du chemin d’accès de leur habitation avec la départementale 116, furent édifiées des croix :
- celle de La Garde par la famille Perras – 1877.
- celle du Véru par la famille Dugelay – 1883.
- celle de la Croix Papin par la famille Renart-Deshayes – 1877.
- celle de La Cantinière par une autre famille Dugelay – 1875.
Ces érections commencèrent à partir de 1880, date à laquelle fut achevée la route tant attendue !

Les croix de mission furent édifiées dans d’autres circonstances. Entre les années 1886 et 1945 environ, le curé de la paroisse appelait périodiquement un missionnaire qui restait plusieurs semaines sur la paroisse pour ranimer la foi des chrétiens, susciter des vocations et même évangéliser la population plus éloignée de l’église catholique. Dans ce but, il organisait des cérémonies religieuses quotidiennes. La croix qui se dresse devant l’église de Chambost témoigne de cette période.

Pour voir ces croix.